Détails du film
Synopsis
En 1936, l’anthropologue américain Horace Miner passait un an dans le village de Saint-Denis de Kamouraska avec Agnès, sa jeune épouse, pour y observer la vie traditionnelle des cultivateurs canadiens-français. Plus tard, il publiait St, Denis, a French-Canadian Parish, un livre qui est devenu un classique de la sociologie au Québec.
Soixante ans après le séjour de Miner, Bernard Émond (20h17 rue Darling, La Neuvaine, Contre toute espérance, La Donation) marche sur les pas de l’anthropologue et cherche des traces de ce qu’il a vu. Derrière le village moderne et les fermes mécanisées se trouve l’ancien Saint-Denis, qu’on découvre a travers les notes, les photos et la correspondance des Miner, mais aussi en regardant la courbe d’un toit ou l’alignement des champs, en observant la vie des familles ou en écoutant les vieux du village. A Saint-Denis, plus rien n’est pareil. Pourtant mille liens ténus avec le passé subsistent, et on goût encore parfois la saveur des choses qui restent.
Crédits
Écrit et réalisé par Bernard Émond
Images : Jean-Claude Labrecque
Montage : Louise Côté
Musique : Silvy Grenier
Son : Marcel Chouinard, Martin Allard, Hugo Brochu
Réalisation
Bernard Émond
En 1992, Bernard Émond entre au cinéma par la porte du documentaire avec Ceux qui ont le pas léger meurent sans laisser de traces, un moyen métrage poignant qui remonte le fil de l’existence d’un homme solitaire du quartier Hochelaga-Maisonneuve.
Anthropologue de formation et humaniste sensible, Émond documente dans ses films la dissolution des repères et la perte des valeurs éthiques dans un monde en mutation.
Il réalise quatre autres documentaires remarqués, — dont L’épreuve du feu (1997) et Le temps et le lieu (2000), produits au sein de la Coop Vidéo de Montréal — avant d’inaugurer, avec La femme qui boit (2001), un oeuvre de fiction qui imposera sa signature comme l’une des plus reconnaissables et des plus consistantes du cinéma québécois.
La femme qui boit et 20h17, rue Darling (2003) ont été sélectionnés à la Semaine de la critique de Cannes, tandis que La neuvaine (2005), Contre toute espérance (2007) et La donation (2009), qui forment une trilogie sur la foi, l’espérance et la charité, ont eu leur première mondiale en sélection officielle au Festival de Locarno, où ils ont glané de nombreux prix.
Les plus récents longs métrages de Bernard Émond sont Le journal d’un vieil homme (2015) et Pour vivre ici (2017). Au cumul, son oeuvre compte une centaine de sélections dans les festivals et une soixantaine de récompenses et nominations, dont un prix Genie et un prix Jutra pour le scénario de Ce qu’il faut pour vivre (2008), réalisé par Benoît Pilon.
Outre ses scénarios, dont plusieurs ont été édités, Bernard Émond est l’auteur de deux recueils d’essais parus chez Lux Éditeur, Il y a trop d’images (2011) et Camarade, ferme ton poste (2017).