LA FAMILLE DE LA FORÊT

85 min, Documentaire, Québec, 2022
RéalisationLaura Rietveld
ProductionKatarina Soukup - Catbird Productions 2, Inc
Languefrançais
Description courte

Gérard et Catherine ont sacrifié leur famille, leurs amis et leur pays natal, la Belgique, pour vivre en autarcie dans la forêt boréale de la Gaspésie, au Québec. 15 ans plus tard, alors que leurs trois fils deviennent de jeunes adultes, qu’adviendra-t-il de cette vie remarquable pour laquelle ils ont tout donné?

Sujets de film Environnement , Famille
Regis du cinemas, general

Acheter le DVD

Détails du film

Synopsis

Gérard Mathar et Catherine Jacob ont quitté leur famille, leurs amis et leur pays pour vivre en autarcie dans la forêt boréale de la Gaspésie, au Québec. Maintenant que leurs fils deviennent adultes, s’engageront-ils dans le même mode de vie que leurs parents, lié à la forêt, la terre et la mer? Qu’est-ce qui, de cette vie, mérite de faire tous ces importants sacrifices? Que cela signifie-t-il vraiment d’apprécier et de vivre avec la nature? Que pouvons-nous apprendre de cette famille inspirante? Avec une grande sensibilité poétique, La famille de la forêt se penche sur ces questions en découvrant la famille Jacob-Mathar à un point tournant : Côme, Ossyane et Jonas doivent faire leurs propres choix quant à leur mode de vie. Gérard et Catherine réalisent alors un plan ambitieux pour garder leurs fils proches de la famille et de la forêt : bâtir ensemble un chez-eux de leurs mains.

 

Crédits

Scénario : Laura Rietveld

Direction photo : Alex Margineanu

Montage : Annie Leclair

Conception sonore : Catherine Van Der Donckt

Mixage sonore : Bruno Bélanger

Musique : Ramachandra Borcar

Prise de son : Lynne Trepanier

 

Mot du cinéaste

Peu de temps après avoir rencontré Gérard et Catherine, je me suis retrouvée assise
sur la terrasse de leur jardin à siroter de la limonade de sapin baumier dans des pots
en verre en écoutant leur histoire. Entourée par la forêt lors d’un matin d’été, leur
immense jardin biologique à ma gauche et leur maison en bois de deux étages à ma
droite, tous construits à la main, je savais qu’il y avait un film à faire.
J’étais prête à reconnaître et à recevoir leur histoire.
La relation de l’humanité avec le monde naturel était un thème de mon premier
documentaire, Le rêve d’Okpik. En 2015, l’année où j’ai rencontré Gérard et Catherine,
Le rêve d’Okpik a remporté la mention honorable pour le grand prix du Festival du film
sur la nature d’Innsbruck, en Autriche. J’ai assisté au festival et j’ai été surprise de
voir que la plupart des films appartenaient à l’une des deux catégories suivantes : des
documentaires à têtes parlantes nous disant que la planète est condamnée ou des
documentaires sur la nature remplis d’images hypnotiques de paysages, d’animaux,
de plantes et d’insectes sans aucune trace de l’humanité. J’aspirais à un film qui fasse
le lien entre ces deux mondes et qui offre des solutions personnelles, tangibles et
pleines d’espoir.
Influencé par des artistes comme Emily Carr et Rembrandt, La famille de la forêt se
délecte de la lumière, de la texture et de la majesté de la nature, des détails et des
actions d’une famille dont la vie est si directement et intrinsèquement liée au monde
naturel. Inspirée par l’engagement de Gérard et Catherine à vivre avec la nature, je
me suis mise au défi, ainsi que mes collaborateurs dévoués, d’ancrer notre travail
dans la famille, la forêt et la nature. Cette intention se manifeste dans tous les
domaines, de la conception sonore, qui repose sur des enregistrements sur le terrain,
à la musique originale, dont les sons rythmés et percutants sont composés de baies
de genévrier et de chatons d’aulne vert ramassés par la famille.
Si la volonté de combler un vide a propulsé ce film, son inspiration est profondément
ancrée dans mes propres souvenirs d’enfance, lorsque je fréquentais une école rurale
au pied de l’escarpement forestier du Niagara : je jouais dans les ruisseaux froids et
sombres, je retournais les rochers couverts de mousse à la recherche de
salamandres, sans jamais savoir ce qu’il pouvait y avoir en dessous; j’observais les
papillons monarques ouvrir et fermer leurs ailes en se reposant sur des cosses
d’asclépiade; je ramenais des mantes religieuses dans ma boîte à lunch, au grand
dam de ma mère, captivée par l’imposant insecte vert à la tête baissée et aux pattes
avant repliées.
La famille de la forêt est inspirée par les moments simples mais sublimes qui se
produisent lorsque nous nous engageons dans la nature. Elle trouve la beauté et
l’imagination dans les petits gestes, les moments de calme, les décisions difficiles et
le rythme de la vie. Ce sont quelques-unes des choses que je désirais ardemment il
y a sept ans dans un cinéma autrichien; et ce que je désire ardemment aujourd’hui, à
notre époque écrasante et sans précédent.
– Laura Rietveld

Réalisation

Laura Rietveld

Laura Rietveld est une écrivaine documentaire émergente, réalisatrice et lauréate du Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec – Œuvre d’un artiste émergent à Montréal (2015). En 2010, exaspérée par le manque d’histoires diverses et significatives racontées par les médias grand public, Laura démissionne d’une carrière dans les grands médias. Liée par les thèmes de l’identité, de la famille et du lien entre l’humain et la nature, l’œuvre de Laura a été publiée en anglais, en inuktitut et en français. Son premier documentaire, Le rêve d’Okpik (2015) a remporté le Grand Prix Rigoberta-Menchú au Festival Présence autochtone de Montréal, une mention honorable pour le grand prix du Festival international de la nature d’Innsbruck en Autriche et a été nommé pour le meilleur programme documentaire aux prix Écrans canadiens. Son premier vidéoclip, Broke Down Ski’Tuuq, a été nommé pour le meilleur vidéoclip au Native American Music Awards (2018). Son plus récent long métrage documentaire, La famille de la forêt (2022), sélectionné pour le Premier pitch au Forum RIDM (2018) et travaillé en atelier avec Sundance Collab (2021), a nécessité près de sept ans de travail. Laura est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de la Ivey School of Business et d’un baccalauréat en histoire de l’Université Queen’s, deux institutions d’enseignement ontariennes. Elle vit dans la campagne québécoise avec sa jeune famille et ses poulets, entourée de la nature qui la nourrit.

 

Filmographie

BROKE DOWN SKI’TUUQ, 3min, vidéoclip, 2017
LE RÊVE D’OKPIK, 72 min, documentaire, 2014

Prix et mentions

Festival Vues sur mer 2022
Prix du public Gaspé
Festival du film de l'Outaouais 2022
Prix Planète + Gatineau