D’ici, d’ailleurs: un mot de Chadi Bennani

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À douze ans, mes camarades de classe m’apprennent que je porterai dorénavant l’étiquette « arabe ». Encore au tournant de mon enfance, je n’avais auparavant jamais pris conscience de cette différence. Né aux États-Unis d’un père marocain et d’une mère québécoise, c’est seulement lors de ma première année de secondaire que je m’installe au Québec, en banlieue de Montréal. Du jour au lendemain, la question « d’où viens-tu ? » devint infiniment plus complexe. À travers mon adolescence, j’ai pris conscience que je n’étais alors jamais assez blanc, assez arabe, ou bien encore assez québécois pour me sentir appartenir où que ce soit. D’ici, d’ailleurs est né de cette introspection.

Ce film est ma manière de partager les récits d’Adam, Ana et Dahlia, qui, comme beaucoup d’entre nous, se sont engagés dans une quête pour comprendre les complexités de leur héritage culturel et la construction de leurs identités. J’espère inspirer la prochaine génération à embrasser la beauté de leurs identités multiformes et les encourager à redéfinir les limites de l’appartenance culturelle. D’ici, d’ailleurs est un témoignage de la découverte de soi et de l’acceptation, et j’espère qu’il résonnera auprès du public en tant que source d’inspiration et d’émancipation.